Les Nouveaux réactionnaires – Analyse critique

Les nouveaux réactionnaires – Analyse critique

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Laurent Mouchard, dit Joffrin, du journal L’Aberration 

Longtemps, la gauche a stigmatisé la droite comme étant « réactionnaire ». Le livre de Daniel Linderberg critiquait les « nouveaux réactionnaires de droite » dont Finkielkraut, Murray, Zemmour, Elisabeth Lévy, et d’autres encore, qui avaient enfin voie au chapitre médiatiquement dans un pays alors muselé par la gauche.

 

Depuis, la réaction droitière a fait son chemin. D’innombrables publications (dans les essais politiques, historiques, mais aussi les romans, le graphisme et la musique) ont permis à cette réaction de départ, de créer une nouvelle culture, un véritable écosystème cohérent et juste, alimenté tous les mois, voire tous les jours par de nouvelles idées, de nouvelles vocations.

 

Les sites de réinformation dissidents ont pullulé, jusqu’à devenir désormais institutionnels, tel que Fdesouche, Suavelos News, Actu17 (le site des crimes et délits géré par la police), Boulevard Voltaire, Causeur, et dernièrement L’Incorrect ou GrandFacho.

 

Selon une logique nietzschéenne d’affirmation, ce qui était au départ une réaction et une pure volte-face est devenu une culture affirmée et dotée de plus en plus de relais dans la société et dans les médias (dans le « pays légal » et le « pays réel » selon les bons mots de Charles Maurras). Et ceci, grâce à un travail acharnée, menée par la foi en la France, en sa culture, et plus globalement, en la foi et la volonté de survie de l’Europe et de l’Occident (puisque tous les pays occidentaux rencontrent des problèmes exactement similaires à la France).

 

Selon une logique hégélienne aussi, du renversement de la Dialectique du Maître et de l’Esclave. Selon la fameuse théorie de Hegel (qu’a entièrement pompé Marx au passage), le Maître domine au départ, mais par son oisiveté, il perd ses capacités, sa vivacité alors même que l’Esclave, par son travail, gagne en robustesse et en compétences.

 

Ce phénomène s’est observé à propos de la « dialectique » entre l’opposition droite / gauche en France. La gauche, certes, n’a pas chômé (elle a développé les théories du genre, ou d’autres concepts, accueilli et médiatisé des intellectuels ou artistes), mais elle s’est, en majeure partie, reposée sur ses lauriers, ses « acquis » (comme elle aime à le dire quand elle parle du social – par ailleurs, ce concept peut paraître éminemment conservateur et réactionnaire venant d’une gauche qui se considère comme avant-gardiste et factrice de progrès).

 

A l’opposé, la réaction et sa suite n’a cessé de titiller, dire son (mé)fait à l’époque, opposer radicalement d’autres points de vue, d’autres esthétiques, et enfin aujourd’hui nous assistons véritablement à un véritable commencement de création d’une autre culture, d’une autre vision qui va concurrencer voire submerger la culture amoindrie et affaiblie de la gauche et de ses relais (et surtout de sa capacité à se faire financer par l’argent public pour créer des œuvres vraiment décevantes comme dans une majorité de l’art dit contemporain tandis que cet argent, bien utilisé, utilisé avec bon sens et raison, aurait pu servir à financer de véritables nouveaux grands artistes européens à l’égal de ceux du siècle dernier et des époques précédentes).

 

Il résulte de tout cela qu’aujourd’hui, la gauche représente le parti de l’ordre, elle vocifère dès qu’on lui oppose d’autres points de vue (sur l’hystérie de la question écologique où une bonne partie des gauchistes sont dans une croyance véritablement millénariste, à l’exemple des chrétiens de l’an 1000 après J-C. qui angoissait d’assister à la fin du monde en croyant en percevoir les signes partout).

 

Si on peut définir le réactionnaire, dans une nouvelle acception, en cela qu’il vocifère contre l’opinion qui s’impose et qui indique un renouveau, alors la gauche actuelle est bel et bien représentante de ses « nouveaux réactionnaires ». Et particulièrement, les baby-boomers de gauche qui haïssent de voir une jeunesse (parfois, leurs propres filles et fils) s’extraire de leur propre ethnomasochisme et redécouvrir une culture française et européenne que ces mêmes baby-boomers ont refusé de transmettre ou n’ont transmis que superficiellement, oubliant le fond du message des Anciens et des artistes précédents, oblitérant une partie du discours des grands historiens, artistes, créateurs qui les avaient pourtant influencés.

 

Ce combat est le nôtre.

 

Mais nous avons aussi une bonne partie de la jeunesse qui est la copie conforme des baby-boomers et qui combat nos idées avec autant d’ardeur voire plus de véhémence, avec un esprit haineux et vindicatif scélérat. C’est à eux qu’il faut s’adresser en leur opposant une autre vision, une autre esthétique, d’autres perspectives et, en étant capables de créer, au sein de nos mouvances, des communautés qui attireront cette « jeunesse perdue » (si l’on devait les qualifier ainsi) dans nos sphères. « Jeunesse perdue » non pas socialement comme le sont beaucoup de déclassés de droite, mais intellectuellement et moralement, même si cela est parfois inconscient.

 

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